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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 20 février [18]77, mardi m[atin], 10 h.

Cher bien-aimé, nous sommes toujours logés, toi zé moi, à la même enseigne. L’insomnie, c’est stupide, mais qu’y faire ? Quant à moi, je n’en sais rien et je m’en battrais facilement les deux ailes, n’ayant en somme rien de mieux à faire ; mais il n’en est pas de même pour toi qui as toute une meute de chiens sublimes à fouetter depuis le matin jusqu’au soir. Aussi je donnerais tout au monde pour te faire retrouver ton bon sommeil d’autrefois si je savais où l’aller chercher. Le plus sûr, peut-être, serait de moins travailler, de prendre ton passus mille tous les soirs et de te coucher plus tôt. Conseil facile à donner mais presque impossible à suivre, les choses étant ce qu’elles sont autour de toi et en toi. Donc j’en suis pour mes frais de sagesse et de sollicitude, comme toujours.
Autre guitare, une lettre très plaintive et très tendre du bon gros Ulbach qui craint d’être oublié et qui ne trouve pas une minute pour venir se rappeler à toi. Tu verras sa lettre qui est intéressante et sincère. À tout à l’heure, mon cher adoré.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 53
Transcription de Guy Rosa

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