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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 8 septembre 1859, jeudi matin, 7 h ½

Bonjour, mon cher petit homme, bonjour, je t’aime. Comment vas-tu ce matin ? Tu n’as pas encore ouvert ta fenêtre, ce qui me fait croire que tu dors encore. Dors, mon cher adoré, et puissesa-tu revoir en rêve reposer devant toi le cortège de nos heureux jours d’amour. Je viens d’avoir la visite de ton GRAND TOM [1] qui est venu arranger ma chère petite table, qui se dresse maintenant sur des ergots neufs. Elle n’avait pas besoin de cela pour que je lui donne la préférence sur toutes les autres tables les plus belles et les mieux chaussées, mais je serais bien heureuse si tu voulais donner des ordres à Mauger pour mettre au plus tôt ton autographe à l’abri de tout accident. En attendant, je bisque et je rage d’être forcée de t’écrire avec cette horrible plume en fer dont je ne sais pas me servir et qui m’agace affreusement. Malheureusement, je n’en aib plus d’autre. Il faudra que nous nous décidions à en acheter car il m’est tout à fait impossible de me servir de cette espèce de morceau de fer plus pointu que mon esprit. Je me hâte de t’embrocher toutes mes tendresses et tous mes baisers en un seul mot : je t’aime.

Juliette.

Bnf, Mss, NAF 16380, f. 201
Transcription de Mélanie Leclère assistée de Florence Naugrette

a) « puisse ».
b) « n’en n’ai ».

Notes

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