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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 26 décembre [18]77, mercredi soir, 5 h.

Je crois, mon grand petit homme, puisqu’il faut que tu sortes ce soir pour ta santé, que tu ferais bien de le faire tout de suite si tu tiens à être à huit heures chez Vacquerie. Quant à moi, je suis tellement patraque aujourd’hui que je ne suis pas sûre encore, le moment venu, de pouvoir t’y accompagner. Je n’ai pas voulu te le dire dans la journée pour ne pas gêner ton travail et peut-être, ce qui aurait été presque aussi fâcheux, te donner le prétexte de ne pas aller à ce dîner où tu es attendu et désiré. Maintenant il est trop tard pour que tu puisses t’en dédire sans blesser à la fois l’amitié et les convenances ; c’est pourquoi, si je sens que je branle trop au manche au moment de partir, je resterai chez moi, non sans un profond regret. Je t’écris tout cela à présent pendant que je ne souffre pas trop. Quant à Mme Benderitter, je t’avoue quea je ne sais que lui dire ; peut-être que l’inspiration me sera plus propice demain. En attendant, je te donne naturellement et sans préméditation tout l’amour que j’ai dans le cœur, dusses-tu n’en savoir que faire et je t’adore toutes ailes dehors.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 349
Transcription de Guy Rosa

a) Le mot est redoublé.

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