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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1835 > BnF, Mss, NAF 16323, f. 263-264

Lundi soir, 8 h. 10 m.

Je ne peux pas dire que je t’aime plus, je ne peux pas dire que je sois plus heureuse, mais il y a une certaine nuance de je ne sais pas quoi qui s’ajoute à ma vie d’une façon charmante, chaque fois que tu as la bonté de me lire de tes admirables vers. Quel homme vous êtes, mon petit Toto, il faudrait attendre bien longtemps pour en avoir un autre pareil à vous en supposant qu’il y en aita un quelque part sur la terre ou dans le ciel.
Nous avons fait bien des choses aujourd’hui, mon cher petit homme, et toutes choses utiles. Je n’en excepte pas le vieux coffre, car il me sera de la plus grande utilité, soit chez moi, soit au théâtre. En outre, nous avons été charmantsb, vous et moi, quoique cependant votre horizon se soit un peu rembruni tantôt à propos de Mme Guérard. Mais je vous pardonne car le nuagec ne s’est pas arrêté longtemps. Maintenant, il me reste à vous revoir le plus tôt possible pour que la journée soit au nombre des plus charmantes et des plus heureuses de ma vie. Et puis nous avons encore une commission à faire, après laquelle nous nous coucherons, quelque résistance que vous y apportiez. Je vous préviens que je vous aime et que je veux vous aimer.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16323, f. 263-264
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette
[Guimbaud]

a) « est ».
b) « charmant ».
c) Louis Guimbaud lit : « je vous pardonne, le nuage ».

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