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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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7 mai 1860

Guernesey, 7 mai 1860, lundi matin, 9 h.

Bonjour, mon cher bien-aimé, bonjour le plus doux et le plus tendre que j’aie dans le cœur, bonjour. Je te souris en attendant que je puisse t’embrasser de toutes mes forces. Jusqu’à présent rien ne remue encore chez toi si ce n’est ton gilet rouge que le vent agite à ton balcon comme le futur étendard de la République, moins manchot que celui de Mahomet. Du reste il fait un temps maussade et froid à donner la chair de poule aux lézards et l’onglée aux vieilles podagres comme moi. À ce sujet je te ferai essuyer ton bas, sinon aujourd’hui, demain matin pour que tu voies si la pince peut rester ainsi et que je la fixe avec ou sans modification. Je n’ai plus que quelques points à y faire qui seront finis tantôt. Jusque-là je te baise EX ABRUPTO. Attrapé !

BnF, Mss, NAF 16381, f. 105
Transcription d’Amandine Chambard assistée de Florence Naugrette

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