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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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10 juin 1870

Guernesey, 10 juin [18]70, vendredi matin, 6 h.

Si j’en juge d’après moi, mon cher bien-aimé, tu as dû dormir comme plusieurs noirs et petit Georges et petite Jeanne de même. Il est probable que tout ce cher petit monde-là est déjà éparpillé sur ton gazon et dans tes fleurs luttant de joie et d’ailes avec les papillons et les oiseaux. Il est remarquable que jamais il n’y a eu dans cette île temps plus charmant et soleil plus caressant qu’en ce moment. Cela ne fait peut-être pas le compte des fermiers mais cela suffit au bonheur des petits et des grands enfants, voire même des vieux parents. Demain nous inaugurons la promenade dans la grande voiture. Peter, ainsi que je l’ai pressenti, craint de ne pas pouvoir être libre tous les jours de deux à quatre heures. Il doit en référer pour cela à son maître et nous donnera réponse samedi. Le prix convenu est de six francs pour deux heures, comme tu me l’avais dit. Voilà, mon cher adoré, ma commission faite. J’espère que tu en es content et que tu m’aimes.

BnF, Mss, NAF 16391, f. 161
Transcription de Jean-Christophe Héricher assisté de Florence Naugrette

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