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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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7 avril 1870

Guernesey, 7 avril [18]70, jeudi matin, 7 h.

Bonjour, mon Tout bien-aimé, bonjour, comment as-tu passé la nuit et comment vont tes chers yeux adorés ? Jamais tu ne les as eus aussi fatigués qu’en ce moment, ce qui prouve que tu les fatiguesa et tu les surmènesb [1] au-delà de la prudence et du possible. Je t’assure, mon grand bien-aimé, qu’il faudrait, de toute nécessité, leur accorder quelques jours de répit et de repos. Sous peine de les rendre malades très gravement en continuant de t’en servir comme tu le fais depuis le matin jusqu’au soir. Malheureusement je crains que ma prière ne serve à rien surtout en ce moment où tu as plus à faire que jamais ce qui redouble mon inquiétude. Pour me tranquilliser un peu je me rabats sur le reste de ta santé qui, grâce à Dieu, est excellente. Ne pouvant t’aider en rien, personnellement, je mets de nouveau ma mauvaise écriture au service de Mme Chenay dans le cas où elle aurait besoin qu’on l’aidât A COPIER pour les journaux d’ici ton discours sur le pauvre Kesler demain. Je baise tes chers yeux.

BnF, Mss, NAF 16391, f. 98

Transcription de Jean-Christophe Héricher assisté de Florence Naugrette


a) « fatigue ».
b) « surmène ».

Notes

[1Hugo prépare tout à la fois l’oraison funèbre de Kesler qui doit paraître dans le Télégramme Jersiais et une réédition des Châtiments qui nécessite une refonte et une recomposition du recueil.

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