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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 30 septembre 1860, dimanche matin, 8 h.

Bonjour, mon cher petit homme ; bonjour, mon doux adoré, comment vas-tu ce matin ? As-tu fait un bon somme toute la nuit ? Tu me diras cela tout à l’heure. Quant à moi j’ai assez bien dormi, ce qui ne m’empêche pas d’avoir mal à la tête ce matin. J’espère que cela se dissipera en allant et venant et je vais me dépêcher de faire mes affaires pour me mettre à ton bas tout de suite. Ce ne sera pas de ma faute si je ne le finis pas aujourd’hui mais bien celle de mes yeux et de mon inhabileté. Enfin je ferai tout ce que je pourrai et de mon mieux, voilà tout ce que je peux promettre. De ton côté tu feras bien de commander un autre, de bas, à Naftel pour ne pas t’en trouver à court le cas échéant. Quanda il s’agit de santé deux précautions valent toujours mieux qu’une. Tu vois qu’il n’y a pas que Suzanne pour lâcher des épiphonèmes d’une certaine puissance. Si vous n’êtes pas content c’est que vous êtes difficile et dans ce cas-là je rengaine mes AXIOMES et je vous abandonne à votre malheureux sort. En attendant, il a déjà fait les quatre temps ce matin : pluie, vent, soleil, brouillard. Vous voyez qu’il n’y a pas que les femmes pour la mobilité d’humeur et que le bon Dieu lui-même s’en passe la fantaisie au nez et à la barbe des humains. Quant à moi je vous aime invariablement.

BnF, Mss, NAF 16381, f. 201
Transcription d’Amandine Chambard assistée de Florence Naugrette

a) « quant ».

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