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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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6 mai 1868

Guernesey, 6 mai [18]68, mercredi matin, 8 h.

Dam, coutez donc, citoyen, quand on fait ce qu’on peut, on fait ce qu’on doit, je ne te dis que ça : j’ai très peu dormi, très peu souffert et je vous adore et voilà. Voyons à présent votre style. Je l’attends sur l’aile de Thérèse [1].

BnF, Mss, NAF 16389, f. 124
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette


Guernesey, 6 mai [1868, mercredi matin, 8 h. ¼

Ma plume attend le bec en l’air le retour de la petite Thérèse [2] pour savoir ce que mon cœur a à dire et à faire selon la nouvelle qu’elle rapportera. Justement la voici. Je vais savoir. Non, non, non je ne souffre pas, je ne veux pas souffrir, je ne souffrirai jamais parce que je t’adore, parce que j’ai besoin de ton sourire, de ta santé, de ton bonheur, de ta vie, de ton cœur et de ton âme dans ce monde et dans l’autre. Thérèse m’assure que tu as passé une bonne nuit et que tu te portesa bien, ce qui me remplit de joie. Elle me recommande de ta part de me tenir bien chaudement et je t’obéis en restant au lit un peu plus que de coutume. Du reste, à part le vent, il fait très beau ce matin. Donc tout est bien ALL RIGHTb ! Je me porte comme un Turc et je t’aime comme un chien.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 125
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « tu te porte ».
b) « all rhigt ».

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