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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 7 novembre [18]68, samedi matin, 7 h. ¼

Cher adoré, je n’ai à t’offrir ce matin que mon bonjour. Quant à ma bonne nuit, elle est tombée encore cette fois dans le gouffre de l’arriéré, comme tu dis. Il est vrai que je finis toujours par me rattraper sur la quantité. Aussi je ne m’en préoccupea pas davantage. Pourvu que rien ne cloche dans ta santé et dans ta vie, je suis tranquille. À propos, comment t’en es-tu tiré avec ton ablution ce matin ? C’était le cas d’essayer ta trappe. Je ne sais pas si tu as comme moi de la vraie glace sur ton toit. Quant à moi, j’en ai d’assez épaisse sur le petit toit de la maisonnette au bas de mes fenêtres. Cette primeur n’est rien moins que rassurante pour cet hiver, surtout pour les pauvres. Il faudra que tu ouvres ta bourse encore plus grande que d’habitude au risque de la vider tout entière dans les mains des malheureux qui se tendront vers toi. De mon côté, je tâcherai de t’y aider en apportant le plus d’économie possible dans notre dépense. Je n’ai pas d’autre manière de m’associer à ton inépuisable charité et je le fais avec bonheur et amour, comme je t’admire et comme je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 306
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « préocupe ».

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