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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Bruxelles, 4 octobre [18]68, dimanche, 3 h. ½ après midi

Je me suis levée tard aujourd’hui, mon cher bien-aimé, voilà pourquoi mon gribouillis est lui-même en retard, mais qu’importe puisque mon cœur est toujours en avance ! Si le temps est vraiment au beau, nous ferions peut-être bien d’ici à mardi de nous préparer à en profiter. Du moment où tu es décidé à partir, le plus tôt est le mieux, il me semble. Quant à moi, si tu m’envoies tes affaires demain dans la matinée, je me fais fort d’être prête mardi dans l’après-midi. J’espère que le rhume de Mme Charles ne sera rien, surtout si elle se tient chaudement chez elle pendant deux ou trois jours. C’est bête comme tout ce que je te dis là [1] et je ferais bien mieux de garder ma plume pour manger des choux et surtout pour te dire et redire à tort et à travers que je t’aime et que je t’adore. J’ai payé la note de l’hôtel, 320 francs. C’est raide ! Je crois que ce serait moins cher chez toi. C’est ce dont tu pourras t’assurer séance tenante si c’est toi qui payesa encore jusqu’à ton départ. Quel stupide gribouillis !!! Mon encre en rougit de honte.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 276
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « c’est toi qui paye ».

Notes

[1Réplique de Don César à un laquais dans Ruy Blas, acte IV, scène 3 : « C’est bête comme tout ce que je te dis là ».

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