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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 3 décembre 1868, jeudi matin, 8 h.

Je te donne ma bonne nuit en échange de la tienne, mon grand bien-aimé. Je te donne tout : mon corps, mon cœur, ma vie, mon âme pour ton amour. Je te le donne quand même parce qu’il m’est impossible de ne pas t’aimer. J’ai le cœur tout guilleret ce matin, c’est que peut-être tu penses à moi en ce moment et que cet effluvea m’inonde intérieurement de joie et de bonheur. Jusqu’à présent, il me semble que l’absence du citoyen Kesler ne se fait pas trop sentir. Il est vrai que nous avons, que TU AS, la compensation une ligne illisible que pour ma part je sens comme une surcharge plutôt que comme une gaîté. Après cela, c’est peut-être leur odeur qui me les font trouver peu agréables. Mais il suffit qu’ils te plaisent pour que je les agrée. Cela étant, je te prie de ne tenir aucun compte une ligne illisible pourvu que tu me illis. et que tu m’aimes, je suis heureuse et je trouve tout bien.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 332
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « cette effluve ».

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