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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Bruxelles, 9 septembre 1868, mercredi matin

J’espère, mon cher bien-aimé, que tu as aussi bien dormi que moi et que ta charmante petite bru ne se sera pas ressentiea du vent plus que frais d’hier soir. Quant à moi, j’ai un peu de mal de gorge ce matin mais je n’en tiens aucun compte pour le forcer à s’en aller plus vite. Tu as dû recevoir comme moi en rentrant chez toi hier soir La Gazette de Guernesey envoyée par Mme Chenay. Je me suis assurée tout de suite qu’elle contenait l’article de Kesler sur ta chère femme mais, faute d’yeux, j’en ai remis la lecture à ce matin. Dès que je t’aurai donné tout ce que j’ai dans le cœur, je m’empresserai de le lire ainsi que celui de J. Janin [1]. Il me semble que toutes ces couronnes d’admiration, de vertu, de gloire et d’immortelles qu’on offre à cette grande âme sont cueillies dans mon cœur et que c’est moi qui les lui donne à travers la vénération universelle. Je lui demande de me bénir comme je la bénis et de me permettre de t’adorer.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 250
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « ressenti ».

Notes

[1Jules Janin consacre un article à la femme de Hugo dans Le Journal des Débats du lundi 7 septembre 1868 dans la rubrique « Variétés ». L’article intitulé « Des fleurs ! à pleines mains des fleurs ! » est un éloge funèbre à Adèle Hugo et rappelle aussi la disparition douloureuse de Léopoldine.

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