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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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17 juin 1868

Guernesey, 17 juin 1868, mercredi matin, 6 h. ¾

Nuit quelconque, mon cher bien-aimé, mais amour radieux, et toi ? That is the question à laquelle tu répondras selon mon désir, je l’espère. J’ai la main presque aussi tremblante que celle de Kesler ce matin. J’espère que ce symptôme de sénilité physique ne persistera pas. En attendant, je te gribouille malgré la danse de Saint-Guya de ma plume et je te demande depuis quand tu es levé, si tu as bien dormi et si tu m’aimes ? En attendant ta réponse, j’ai déjà baisé notre cher petit Georges qui semblait me sourire encore plus angéliquement que de coutume. Puis je suis allée à ton buste, à celui de ma fille et j’ai fait toutes mes saintes dévotions devant ces chères images adorées. Je voudrais que ton bon Charles m’envoyâtb bien vite l’autre petit portrait pour te restituer le tien car je sens qu’il doit bien te manquer. S’il tardait encore longtemps, je te prierais de me permettre de te le rendre parce que mon cœur accepte difficilement une joie que tu ne partages pasc en même temps que lui.
Je t’aime.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 168
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « saint Gui ».
b) « que ton bon Charles m’envoya ».
c) « tu ne partage pas ».

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