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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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7 mars 1868

Guernesey, 7 mars 1868, samedi matin, 7 h.

Toujours levé avant moi, mon infatigable petit piocheur, et après une bonne nuit je l’espère ? Moi aussi j’ai très bien dormi et je t’adore de toute mon âme. Comme nous avons bien fait de profiter des quelques heures de beau temps d’hier pour faire notre bonne petite promenade ! Je doute fort que nous puissions la recommencer aujourd’hui malgré tout le désir que j’en ai, car je crois le temps prisa pour toute la journée. Cela ne fait pas mon compte ni celui de la pauvre petite Thérèse [1] qui regarde tous les jours avec anxiété l’état du ciel pour voir si ses boucles d’oreilles reluisent à l’horizon. Malheureusement je crois qu’elles sont retombées dans l’eau encore aujourd’hui à moins que le soleil ne les repêche à bout de rayons, ce qui n’est pas impossible. En attendant, je me résigne tant bien que mal à t’aimer toute seule dans mon coin comme une boudeuse que je ne suis pas, à preuve que je te souris et te bénis.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 67
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « prit ».


Samedi matin, 6 h. ¾ [2]

Bon amour, bonjour, bonne nuit, bonne santé, pas de douleur, qu’avez-vous à répondre ? Je vous adore. Et vous ?

BnF, Mss, NAF 16389, f. 68
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

Notes

[1Thérèse Griffon, jeune domestique.

[2Aucun indice ne nous permet de dater cette lettre.

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