Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1862 > Janvier > 28

Guernesey, 28 janvier 1862, mardi matin, 9 h. ½

Bonjour, mon cher adoré, bonjour. Je t’ai vu, je suis heureuse, il me semble que ton regard a pénétré mon cœur et que toute mon âme est inondée de lumière. Merci, mon adoré bien-aimé, merci, tu m’as rendue bien heureuse. D’après ta pantomime tu me parais en bonne santé et j’espère que tu as passé une bonne nuit quoique tu te sois levé aussi tard que moi ! À moins que, comme moi, tu aies peu dormi la nuit et que tu te sois rattrapéa le matin, ce qui n’est pas impossible. Du reste je vais très bien et je ne souffre de nulle part. J’espère que, comme moi encore, tu es logé à la même enseigne. Cher petit homme, je voudrais te dire toutes sortes de tendresses nouvelles et je ne trouve que les mêmes, toujours les mêmes : je t’aime. Mon cœur ne produit pas autre chose et ma rhétorique, rien, ce qui fait que je te dis tout bêtement que je t’aime, que je suis bien heureuse en pensant à ce soir et que je t’attends avec toute l’impatience et toute la douce agitation de notre premier rendez-vous.

BnF, Mss, NAF 16383, f. 27
Transcription de Brigitte Siot assistée de Florence Naugrette

a) « rattrappé ».

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne