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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Bruxelles, 12 août [18]67, lundi matin, 8 h. ½

Je t’ai obéi tant bien que mal, mon cher bien-aimé, et ce n’est pas de ma faute si j’ai si peu réussi et si je suis encore si patraque ce matin. Je regrette que tu exiges que je te rende comptea tous les jours de mes soupirs de travers car rien n’a moins d’importance au fond. La preuve, c’est que je ne m’en porte pas moins bien au bout de l’année tout en me plaignant un peu tous les jours. Mais toi, mon adoré, comment as-tu passé la nuit ? Comment vont les yeux de ta femme ? Voilà ce qu’il m’importe de savoir pour en faire la joie de ma journée. Le temps me paraît de plus en plus de belle humeur. Ce serait le cas d’en profiter pour villégiaturer agréablement dans quelque bon petit coin bien vert. Je crois que les yeux de Mme Victor Hugo s’en trouveraient très bien et la santé du vieux bonhomme [1] aussi. Quant à moi, je suis prête à tout et me trouve bien partout où je puis t’aimer de toute mon âme. Ce que j’en dis est dans l’intérêt général de tous les habitants du numéro quatre de la place des barricades, et voilà. Je te souris et je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16388, f. 215
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « que je rendes compte ».

Notes

[1Juliette appelle ainsi Georges Hugo, né le 31 mars 1867. Il mourra quelques mois plus tard.

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