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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 11 décembre 1862, jeudi soir 5 h. ½

Quelle journée, mon cher bien-aimé, surtout pour moi qui t’ai à peine vu quelques secondes ce [illis. par rature] mais, te voilà, heureusement ! Je vais donc pouvoir reprendre cœur et courage à t’aimer.

7 h. ½

Et toujours de la pluie ! Et toujours de l’amour ! Voilà, pour le moment, l’état du ciel et l’état de mon cœur. Tout cela n’empêche pas Mistress [nom illis. par rature] [1] de faire de la chiromancie et du marivaudage albionnesques avec des airs de Bovary anglaise très peu rassurants. Mais elle compte peut-être un peu trop sur ma podagrerie confiante car il n’est pas besoin de courir bien fort pour la rattraper sur le turf où ses petites coquetteries galopent et font la roue en montrant leurs bas à peine bleuis par le teinturier. [une ligne énergiquement raturée] En attendant le triomphe de cette INSULAIRE, je me tiens vaillamment à mon poste ma patte et je garde mes armes en disant à tous et à toutes QU’ON Y VIENNE. Cette appellation belliqueuse je vous la fais aussi à vous, mon cher petit homme, avec cette variante : venez-y donc [et le plus vite possible  ?] je vous attends et je vous adore !

BNF, Mss, NAF 16383, f. 266
Transcription de Camille Guicheteau assistée de Guy Rosa

Notes

[1On lit néanmoins l’initiale « G. ».

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