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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 21 octobre 1862, mardi matin, 8 h.

Bonjour, mon bien-aimé, bonjour et bonheur si tu te portes bien et si tu as bien dormi cette nuit, comme je l’espère. Quant à moi, je n’ai pas fermé l’œil de la grâce à la tempête et la préoccupation du sort de cet infortuné Fouillou qui a été perdu jusqu’à ce matin. La pensée de savoir cette pauvre petite bête errante sous la pluie, et la crainte de voir l’autre bête, Suzanne, prendre sa disparition trop à coeur, tout cela m’a agitéea au point de ne pas dormir du tout. C’est stupide, mais je ne suis pas forcée de ne pas être stupide. Du reste cela ne m’empêche pas de me porter comme un rhinocéros ce matin, telle est ma force ! Maintenant, si tu vas bien et si rien ne t’attriste et ne tracasse, je suis la plus heureuse des femmes et des mères Michel qui à trouvé son chat. Tâche d’être en bonne santé, mon cher petit homme, aime-moi et souris-moi si tu veux que je sois gaie et heureuse autant que je t’adore.

J.

BNF, Mss, NAF 16383, f. 217
Transcription de Camille Guicheteau assistée de Guy Rosa

a) « agité ».

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