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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 20 octobre 1862, lundi matin, 8 h.

Bonjour, mon bon petit homme, bonjour. Je t’aime, je veux que tu m’aimes et que tu aies bien dormi toute la nuit, voilà mes prétentions ce matin. Je désire en outre rentrer en possession de MES petits livres [1] le plus tôt possible pour tâcher de copier tout ce que je pourrai en déchiffrer afin d’avoir droit au travail de tes vrais manuscrits dont tu m’as si cruellement et si injustement dépossédée comme un affreux ingrat que tu es : « Je vous prie, et au besoin je vous requiers, d’insérer au plus tôt cette note dans votre Moniteur. »
Mets ça dans ton journal !
Si vous croyez que je me mouche du talon, vous vous trompez du tout au tout, affreux démagogue que vous êtes.
Et toujours de la pluie ! voire même de la grêle, et d’un fier calibre encore ! Décidément voici le moment de faire du feu et de réchauffer ton pauvre corps. Tantôt, tu trouveras tous les chenets, ne pas lire Chenay, installés dans mes cheminées. En attendant, c’est votre cœur surtout que je voudrais dégourdir, dût mon amour jeter feu et flamme partout.

J.

BNF, Mss, NAF 16383, f. 216
Transcription de Camille Guicheteau assistée de Guy Rosa

a) « requière ».

Notes

[1À élucider.

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