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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 7 novembre 1861, jeudi matin, 8 h.

Bonjour, mon grand bien aimé, bonjour mon ineffable bien aimé, bonjour, je t’aime. Je ne sais pas ce que Dieu nous garde aujourd’hui d’épreuves ou de bonheur mais ce que je sais, c’est que je t’aime et que je voudrais, au prix de ma vie, ne pas te donner de souci, ni d’ennui d’aucune sorte. J’espère que rien ne viendra troubler notre pauvre petit intérieur si doux et si heureux quand nous ne sommes que nous. Cependant, je tâcherai, quels quesa soient les incidents heureux ou malheureux, de faire bonne contenance devant la bonne comme devant la mauvaise chance. En attendant, je te supplie de ne pas te troubler, toi, et de penser à m’apporter de la copire, cette panacée à tous mes maux. Sur ce, mon cher petit homme, je vous baise de l’âme et je vous adore de tout mon cœur.

Votre Baucis [1] Juju

BnF, Mss, NAF 16382, f. 146
Transcription de Sophie Gondolle assistée de Florence Naugrette

a) « quelques ».

Notes

[1Philémon et Baucis, couple de vieillards toujours amoureux, et hospitaliers (Ovide, Métamorphoses, VIII, 611-724)

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