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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 7 janvier 1861, lundi matin, 9 h.

Bonjour, mon cher adoré. Bonjour, mon pauvre doux muet, bonjour. Comment as-tu passé la nuit et comment va l’entêté bobo ? Tu ne me le diras que tantôt mais jusque là je veux tâcher de croire que tu as bien dormi et que tu ne souffres plus. J’espère que tu auras eu la précaution de faire faire un bon feu au moment de te coucher et que tu ne te seras pas trop ressenti de la gelée de cette nuit. Quant à moi, ce temps rude, mais sûr me convient mieux que le temps [moua  ?] et humide ; aussi je me porte on ne peut pas mieux ce matin. Que n’en-est-il de même de toi, mon pauvre souffrant, avec quelb bonheur je troquerais ma gaillarderie de ce matin contre ton éternel bobo. Quel malheur et quelle injustice de ne pouvoir pas faire ces transactions-là selon les besoins de son cœur. Ce n’est pas la première fois que je m’en plains car ce n’est pas la première fois, hélas ! que tu souffres. Quand donc, mon pauvre bien-aimé, pourrais-je te féliciter et me réjouir de ton entière guérison ? J’attends ce moment avec toute l’impatience de ma tendresse et de mon amour pour toi et je le hâte de tous mes vœux et de ma prière la plus fervente. De ton côté, mon cher petit homme, il faut te bien soigner et prendre bien garde au moindre petit refroidissement. Je t’en prie : je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16382, f. 6
Transcription d’Amandine Chambard assistée de Florence Naugrette

a) « moux ».
b) « quelle ».

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