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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 30 janv[ier] [18]63, vendredi, 3 h. ¼ après midi

Chaque jour amène pour moi, sinon SA PEINE, au moins un travail nouveau et urgent. Aujourd’hui c’était le tapis de la salle à manger qu’il m’a fallu raccommoder pour ne pas te voir t’accrocher les pieds et trébucher sur le nez, mon pauvre petit homme adoré. Aussi j’y ai usé mes ongles et ensanglanté le bout de mes doigts mais je ne m’en plains pas puisque je suis venue à peu près à bout de tous mes trous et de toutes mes coutures. Seulement je n’ai rien de fait encore dans MON MÉNAGE et il faut que je M’ÉPÊCHE si je veux être PARÉE pour ce soir à l’heure où tu viendras avec ta petite belle-sœur [1]. Cependant pour ne pas perdre ma pauvre petite restitus c’est-à-dire une partie de mon bonheur de la journée, je te la gribouille en toute hâte et je te baise au galop de mon cœur en te donnant mon âme d’un seul trait de plume dans ce mot : je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16378, f. 26
Transcription de Chantal Brière

Notes

[1Juliette parle de Julie Chenay, la jeune sœur de Mme Hugo.

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