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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 8 décembre 1858, mercredi soir, 5 h. ½

Cher bien-aimé, je me hâte de mettre ma restitus comme trait d’union entre mon âme et la tienne. En attendant que tu viennes m’apporter ta belle bouche à baiser, j’ai été bien triste depuis hier mais je commence à reprendre le dessus de mon chagrin car je vois bien qu’il n’y a pas de la faute de ton cœur dans ce petit déni de justice que me font tes proches et ton entourage sans se douter pourtant de la peine que je ressens chaque fois que leurs petits mauvais procédés m’apparaissent sous une forme ou sous l’autre. Je leur pardonne et je m’en vengerai dans l’occasion en les servant et en me dévouant à eux pour tout, partout et toujours. Je suis bien heureuse de contribuer pour ma part au monument du bon docteur Terrier. Je jouis d’avance de sa délicieuse surprise et de son immense bonheur et je t’aime quatre à quatre car je crois que te voilà. Non, je me suis trompée, hélas ! Mais je ne t’en aime que plus pour combler le déficit de ma joie manquée.

Bnf, Mss, NAF 16379, f. 340
Transcription d’Anne-Sophie Lancel assistée de Florence Naugrette

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