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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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4 novembre, mercredi soir, 8 h. ½
1834a

Oui, tu es mon appui, tu es ma terre ferme, tu es mon espoir, ma joie, mon bonheur, mon tout. Je ne sais pas par quel bredouillement inconcevable je parviens à te faire entendre ce qui n’est pas dans ma pensée. Mais ce qu’il y a pourtant de bien vrai et de bien sincère, c’est [que] tu es pour moi l’homme le plus noble, le plus sincère, le plus généreux qu’il y ait au monde, que je te crois tel et que je me repose tout à fait sur toi du soin de faire mentir le mauvais sort qui me désigne comme étant déjà à lui.
Mon cher bien-aimé, vous étiez charmant tout à l’heure, et vous avez bien raison quand vous dites qu’il entre un peu de coquetterie dans la noblesse de votre conduite, car jamais rien ne vous a mieux été que la manière élégante et digne avec laquelle vous m’avez relevéeb de vos pieds tout à l’heure. Vous étiez vraiment grand, vraiment ROI.
Mon bon petit Toto chéri, je m’en vais bientôt me coucher parce que je ne crois pas que tu viennes assez tôt pour sortir et puis enfin vous n’êtes pas homme, que je pense, à vous scandaliser de trouver une femme dans son lit, en supposant même qu’elle ait l’intention de vous y faire entrer.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16322, f. 221-222
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette
[Guimbaud, Massin]

a) Date rajoutée sur le manuscrit d’une main différente de celle de Juliette.
b) « vous m’avez relevé ».

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