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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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14 mars 1879

Paris, 14 mars [18]79, vendredi matin, 8 h.

Mon cher bien-aimé, tu ne sais pas ? Je t’adore ! J’ai découvert cela toute seule en m’éveillant ce matin et je ne trouve rien de mieux que de t’en faire part dans l’espoir que cette surprise étonnante à laquelle tu ne t’attendais pas, évidemment, te fera plaisir. Me suis-je trompée ? Maintenant je vais aller savoir comment tu as passé la nuit et te demander si tu as l’intention d’aller à Versailles aujourd’hui. La séance publique est à deux heures et le sommaire de la séance toujours le même : chemin de fer, traités de commerce intérêts locauxa. Quant aux lettres, elles ne sont pas plus différentes de celles que tu as reçues hier : demande de secours et d’audience, telb est jusqu’à présent ce qu’il y a de plus nouveau et de plus intéressant dans toutes ces élucubrations mendiantes. Je te fais penser à nouveau que tu as à payer demain la traite Rousselle de 2400 F. 55 c. Cela dit, mon grand petit homme, je te baise des pieds à la tête et de la tête aux pieds, coram populo [1].

[Adresse :]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF, 16400, f. 73
Transcription de Chantal Brière

a) « locals ».
b) « telle ».

Notes

[1Coram populo  : devant le peuple réuni (latin).

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