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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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HUGO Adèle (1803-1868)

HUGO Adèle (1803-1868) : Née Adèle Foucher, femme de Victor Hugo. Elle est l’amie d’enfance des frères Hugo à partir de 1809, son père, Pierre Foucher, étant ami de Léopold Hugo. Pendant l’hiver 1818, Hugo passe de nombreuses soirées chez les Foucher. Le 26 avril 1819, Victor et Adèle s’avouent leur amour. Leurs fiançailles durent trois ans et demi, durant lesquelles ils s’échangent plus de 150 lettres. Pendant la brouille de leurs parents (Sophie Hugo est hostile à l’idée de leur mariage), ils doivent cesser de se voir, mais Hugo parvient à se ménager des rencontres secrètes avec Adèle. Ils se marient le 12 octobre 1822, après la mort de Sophie Hugo. La cérémonie a lieu à l’Église Saint-Sulpice. Les témoins du marié sont Alfred de Vigny et Félix-Jean-Baptiste Biscarrat. Eugène, le frère de Victor, probablement jaloux, est pris d’un accès furieux lors du mariage, et sombrera plus tard dans la folie. Le premier fils d’Adèle et Victor, Léopold, né en 1823, meurt en bas âge. Après la naissance de ses quatre autres enfants, Léopoldine (1824), Charles (1826), (François-)Victor (1828) et Adèle (1830), Adèle refuse sa couche à son mari. Elle connaît avec Sainte-Beuve, ami du couple depuis 1827, une liaison qui met fin à l’amitié des deux hommes. D’abord hostile à la liaison de son mari avec Juliette Drouet (en 1838, elle écrit au directeur du Théâtre de la Renaissance pour le dissuader d’engager Juliette Drouet dans le rôle de la Reine de Ruy Blas), elle finit par l’accepter, et ils entretiennent des rapports de bonne intelligence. Lorsque Hugo se réfugie à Bruxelles après le coup d’État de décembre 1851, il lui confie le soin de dissuader Léonie Biard de venir le rejoindre. Pendant l’exil, elle fait de longs séjours en Belgique, en France, ou en Angleterre (souvent accompagnée de sa fille Adèle, dont la santé psychique la préoccupe), et s’occupe des intérêts financiers et littéraires de son mari à Paris. Elle écrit Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie (1863) à partir de ses souvenirs personnels et des matériaux fournis par Hugo. Son texte est réécrit en partie et corrigé par son fils Charles et par Auguste Vacquerie. Elle offre à Juliette Drouet un exemplaire de ce livre où elle ne dit pas un mot de l’existence de sa rivale. En décembre 1864, pour le Christmas des enfants pauvres organisé à Hauteville-House, elle invite Juliette Drouet à se joindre à la fête. Cette dernière décline l’invitation, mais répond : « La fête, Madame, c’est vous qui me la donnez. » Adèle reçoit Juliette en 1866, et lui rend visite en 1867 pour la remercier du soin qu’elle a pris de son mari. Dans une disposition testamentaire, Mme Hugo recommande à ses fils de ne pas abandonner Mme Drouet. Elle meurt des suites d’une congestion cérébrale le 27 août 1868 à Bruxelles. Hugo accompagne son cercueil jusqu’à la frontière. Elle est enterrée près de sa fille Léopoldine à Villequier. Paul Meurice prononce le discours sur sa tombe. Juliette Drouet et Victor Hugo attendront cinq ans après sa mort pour vivre sous le même toit.

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