30 avril 1872

Paris, 30 avril [18]72, mardi matin, 7 h.

Bonjour, mon adoré bien-aimé, bonjour, santé, joie, paix et bonheur à toi et à tous les tiens. J’espère que tu as passé une vraie bonne nuit comme la mienne. Je viens d’envoyer chercher un bain car c’est encore ce qui me calme le plus. Il faudra, mon cher petit homme, que tu me dises ce qu’il faut que je fasse pour Charroin le menuisier. Son mémoire est réglé de 1 588 F. 72 à 1 315 F. 95, ce qui fait une diminution en ta faveur de 273 F. C’est à toi de décider maintenant si tu veux le payer tout de suite ou lui donner seulement un acompte. Jusqu’à présent le mémoire ne fait mention d’aucun argent reçu et je crains que tu n’aies emporté chez toi les reçus à part qu’il me donnait pour toi chaque fois qu’il recevait de l’argent. Quant à mon mémoire à moi, il était à part et je crois le tien aussi, mais je doute que j’aie dans mes quittances ou reçus ceux concernant M^me Charles et M. Victor [1] que tu emportais chaque fois pour les faire entrer en déduction de tes comptes avec eux. Au reste je vais m’en assurer tout à l’heure. Ah ! n’oubliez pas de m’aimer. Je vous adore.

BnF, Mss, NAF 16393, f. 119