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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 16 avril [18]78, mardi soir, 6 h.

Merci, mon cher bien-aimé, pour la joie, pour la santé et pour le bonheur que tu m’as donnés aujourd’hui pendant cette grande promenade vivifiante et charmante à corps, à cœur et à âme que veux-tu ? À chaque respiration je me sentais renaître comme si on m’insufflait de la vie et mon regard ravia admirait toute cette fête de printemps avec un redoublement de tendresse pour toi et de reconnaissance pour Dieu. Merci encore je t’adore. La lettre que m’a remiseb le brave citoyen Lesclide est de Mme Lefèvre qui me dit qu’elle part avec son mari et avec sa fille pour Villequier pour une quinzaine de jours afin de tâcher de prendre un peu de repos et de santé dont ils ont grand besoin tous les trois. Elle me prie de l’excuser auprès de toi si elle n’est pas venue en personne te présenter tout son respect et tout son regret. En même temps elle me dit que sa belle-mère et son oncle viendrontc le jeudi comme d’habitude. Moi je crois que tu feras bien de les inviter avec les deux collégiens [1] tous les dimanches. En attendant que tu en décidesd je t’aime comme si je n’avais que vingt ans et je te bénis et je t’adore autant que Dieu lui-même.

BnF, Mss, NAF, 16399, f. 102
Transcription de Chantal Brière

a) « ravie ».
b) « remis ».
c) « viendrons ».
d) « décide ».

Notes

[1Pierre et Jacques, petits-neveux d’Auguste Vacquerie.

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