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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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27 mars 1878

Paris, 27 mars [18]78, mercredi soir

Elle est vraiment bien gentille ta petite Cosette [1] et sa mère m’a paru tout à fait modeste et honnête. J’espère que la pauvre enfant ne souffrira pas trop plus tard de cette précocité de talent et d’intelligence [illis.][surmené  ?] et surchauffé au-delà de la force de l’enfant. Jeanne et Georges en sont émerveillés, surtout Jeanne. J’espère que ceta exemple la stimulera et qu’elle va rattraperb le temps perdu. En attendant elle se contente d’être la plus aimable et la plus jolie fille de toute la terre. Contrairement au roi Dagobert ce n’est pas ma culotte mais mon papier que j’ai mis à l’envers. Mais peu importe, comme le dit l’antiquaire Marquand, pourvu que mon amour t’arrive à l’endroit… le plus sensible du cœur. J’espère que j’ai été bien inspirée en gardant pour une bonne occasion, et celle-ci en est une entre toutes, un beau sac japonais et un monceau de bonbons espagnols. Je suis sûre que la chère petite Cosette m’en sera reconnaissante en attendant la récompense que tu lui as promise, récompense qu’il faudra étendre aux deux autres petites filles si tu ne veux pas qu’elles soient jalouses. Je t’adore, voilà le fond de mon cœur.

BnF, Mss, NAF, 16399, f. 83
Transcription de Chantal Brière

a) « cette ».
b) « rattrapper ».

Notes

[1Juliette parle de la jeune Cécile d’Aubray qui joue dans l’adaptation théâtrale des Misérables de Charles Hugo et Paul Meurice.

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