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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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18 mars 1878

Paris, 18 mars [18]78, lundi soir, 6 h. ½

« Que le soleil luise ou luizerne l’ours rentre dans sa caverne » [1], cet épigraphe n’est pas d’à-propos aujourd’hui car le soleil n’a ni luia ni luizerné et mon sénateur n’est pas rentré encore dans sa caverne. Je le soupçonne d’être allé porter lui-même sa réponse à la lettre de sa petite « artiste » Mlle Aurélia et celle à Mlle [Séphar Forly  ?]. Tout cela est bien sénatorial et ne mérite pas qu’on s’en émeuve, outre mesure. D’ailleurs voici la fin du jour, c’est le moment de fermer son cœur et ses yeux afin de ne pas voir quelques méchantes réalités. Ainsi fais-je en ce moment. J’espère que le Sénat aura fini d’assez bonne heure pour te permettre un long et fort tramway. Justement, te voilà. Comme tu es le plus innocent des hommes je suis la plus bête des femmes et je le prouve en t’adorant de confiance.

BnF, Mss, NAF, 16399, f. 75
Transcription de Chantal Brière

a) « luit ».

Notes

[1« Qu’il luise ou qu’il luiserne, / L’ours rentre en sa caverne », deux vers de Mathieu Laensberg, auteur présumé de l’Almanach de Liège qui se trouvent déjà dans la lettre du 25 avril 1847 à propos du soleil de la Chandeleur et qui inspireront à Hugo un passage des Misérables (III, 8, 2) composé à la fin de l’année 1847.

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