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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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14 mars 1878

Paris, 14 mars [18]78, jeudi matin, 10 h. ½

Cher bien-aimé, comme au bon Dieu tout le monde s’adresse à toi qui, contre la douleur, qui pour la joie, qui pour l’amour, qui pour bénir : aujourd’hui le mariage de la jeune Lesclide, demain la répétition des Misérables [1], et entre-temps le Sénat et au-dessus de tout ton Histoire d’un crime, ce livre de justice, de pardon et d’espérance. Il faudrait être toi pour parler dignement de toi. Moi je t’admire de toute la force de mon âme et je t’adore de tout mon cœur. Je te souris et je te bénis. Je ne sais pas faire autre chose et je n’apprendrai rien de plus ni de mieux sur la terre ni même au ciel durant toute l’éternité. Voici qu’on apporte des billets pour la répétition de demain à midi ½ mais il n’y a rien pour ce soir. Tu me diras tout à l’heure ce que je dois faire ou plutôt tu donneras tes instructions à Lesclide qui se charge de les exécuter de son mieux aussitôt le mariage de sa fille accompli. J’espère que tout ira comme sur des roulettes aujourd’hui et que tu ne seras pas trop fatigué ce soir. Je vais faire préparer ton déjeuner et je finisa comme j’ai commencé : je t’aime.

BnF, Mss, NAF, 16399, f. 72
Transcription de Chantal Brière

a) « fini ».

Notes

[1Adaptation de Charles Hugo et Paul Meurice jouée au théâtre de la Porte Saint-Martin. La pièce avait été créée à Bruxelles en 1863.

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