Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1878 > Février > 7

Paris, 7 février [18]78, lundi matin, 11 h. ½

Il faut que je m’avoue cul-de-jatte encore plus ce matin que les autres jours, mon trop coureur bien-aimé, ce qui ne me fait pas rire du tout puisque cela me force à rester seule chez moi pendant que tu flirtes à Versailles. Pour tuer le temps, comme disent messieurs les concierges, je vais l’employer à faire faire l’appartement à fond, chose absolument impossible quand tu restes à la maison toute la journée. Quant à moi, personnellement, je ferai tout mon possible pour m’empêcher d’être trop triste pendant ton absence. À ce propos, je te signale la lettre d’une dame que tu as connue jeune fille à Jersey quand elle donnait des concerts. Depuis elle s’est mariée, est devenue veuve avec deux enfants, s’est installée marchande de dentifrice américain rue de Rivoli où elle végète encore et d’où en fina de compte elle t’écrit pour se rappeler à toi et pour te faire ses offres de services. Comme lectrice, elle lit très bien, à ce qu’elle assure ; comme secrétaire dont tu peux juger déjà l’aptitude par sa lettre ; et comme amie dévouée, déjà éprouvée par toi, probablement. Toutes ses offres si tentantes attendent, demandent une prompte réponse de toi. Besogne de Sénat que je t’indique tant je suis bonne femme.

BnF, Mss, NAF, 16399, f. 35
Transcription de Chantal Brière

a) « enfin ».

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne