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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 23 janvier [18]78, mercredi soir, 5 h. ¾

Il paraît, mon grand petit homme, que la ponte de ton sénateur ne va [pas] comme sur des roulettes à en juger par le temps que vous y mettez ? J’espère pourtant que tu ne seras pas forcé de dîner à Versailles et que tu vas rentrer tout à l’heure. J’ai beau te suivre des yeux jusqu’au bout de la rue chaque fois que tu vas à Versailles, les heures de ton absence ne m’en semblenta pas moins longues et moins maussades ; aujourd’hui, entre autresb, bien que j’aie eu une consultation de Mme Küffer sur l’état délabré de mes Zardes, chose grave et sur laquelle je médite longuement avant d’engager des fonds nombreux pour les ravitailler. Tout cela m’a pris pas mal de temps sans me distraire néanmoins de mon idée fixe : te revoir le plus tôt possible. En attendant Mme Quinet t’a apporté le dernier volume imprimé de son mari avec une petite lettre d’elle. Elle n’a pas demandé à entrer ; elle a remis seulement le livre et la lettre à Henriette sans autre explication. Lesclide n’est pas venu non plus, ce qui me dispense du petit embarras de ne pas lui dire de rester à dîner ce soir. Décidément, mon cher Sénateur, vous n’êtes pas expéditif dans vos accouchements. Pourvu qu’il ne te soit rien arrivé de mal, je remercie Dieu et je t’adore.

BnF, Mss, NAF, 16399, f. 20
Transcription de Chantal Brière

a) « semble ».
b) « entr’autre ».

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