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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 6 janvier [18]78, dimanche soir

Tu as mille fois raison, mon pauvre grand bien-aimé, d’être ce que tu es, c’est-à-dire le meilleur et le plus grand des hommes et j’ai des milliards de fois tort dans mes impatiences stupides et bourrues. Je les regrette et je regrette surtout de t’avoir dérangé dans ton travail pour rien du tout. Une autre foisa j’y regarderai de plus près encore avant de t’embarrasser l’esprit de choses inutiles. En attendant je te prie d’oublier ce bête d’incident. Je te prie aussi d’éviter si tu peux le mauvais temps de brouillard et de pluie qu’il fait ce soir et de ne pas rentrer trop tard. Tu avais laissé tomber au pied de l’escalier la lettre d’Hébert-Houssiauxb [1] que j’ai ramassée et mise de côté pour te la rendre. Tu trouveras aussi un numéro de L’Illustration envoyé par Philibert Audebrand tout à l’heure qui contient un article de lui sur toi et qu’il te prie de recevoir en guise de carte de visite. Je vais me payer tout à l’heure le plaisir de le lire avant toi. Tant pis pour la préséance hiérarchique.
Va, mon cher bien-aimé, et sois béni tu es le meilleur et le plus grand et le plus aimé des hommes, c’est moi qui te le dis et je m’y connais et je te vénère et je t’admire et je t’adore et je te bénis.

BnF, Mss, NAF, 16399, f. 5
Transcription de Chantal Brière


a) « autrefois ».
b) « Hébert-Housiaux ».

Notes

[1Noms des éditeurs associés.

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