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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 20 janvier [18]68, lundi, 8 h. du m[atin]

Bonjour, mon cher bien-aimé, je vois que tu es levé mais cela ne me dit pas depuis combien de temps ni si tu as bien dormi. J’espère pour toi que ta nuit a été meilleure que la mienne. J’espère aussi que ton petit accès de morosité, inexplicable pour moi, est passéa et je m’en félicite car rien ne m’est plus désagréable que ces nuages inattendusb dont je n’ai pas le secret. Cela dit, j’essaye de te sourire malgré mes petites tortures goutteusesc. Je ne sais pas si j’y parviendrai mais c’est le cas de me tenir compte de ma bonne volonté comme d’un fait accompli. Parmi les choses drôles de ce matin, j’ai les ouvriers maçons dans la serre qui travaillent à réparer le mur pendant que la vigne est libre tout à fait. Et à ce sujet, je te fais remarquer que le vigneron futur n’a pas donné signe de vie depuis la première visite. Je crois qu’il serait bon de s’en informer car voici le temps venu de s’occuper du sort de ta vigne et de la mienne, et si tu le permetsd, j’en parlerai à Kesler ce soir. Voilà tout ce que j’ai de plus gai à t’offrir pour le moment avec tout mon cœur si tu en veux.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 19
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « est passée ».
b) « ces nuages inatendus ».
c) « mes petites tortures gouteuses ».
d) « tu le permet ».

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