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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 12 décembre 1856, vendredi soir, 4 h. ¾

Cher adoré, j’envoie Suzanne chercher des nouvelles de ta chère petite malade bien-aimée. Malgré l’approche de la nuit, j’espère qu’elle m’en apportera de bonnes. Du reste, voici un temps capable de donner des crises nerveuses aux personnes qui y seraient le moins prédisposées. C’est toi qui a parlé à Suzanne, mon cher adoré ; mais on frappe ; si c’était toi ? Justement, quel bonheur !
Que tu es bon, que tu es ineffablement bon, mon pauvre père béni, d’être venu toi-même me rassurera sur les petits symptômes d’agitations qui commencent à se manifester ce soir chez ta pauvre petite fille. Espérons qu’ils avorteront cette fois et que la nuit sera encore plus calme et plus satisfaisante que ne l’a été la journée. En attendant, merci avec tout mon cœur, merci avec toute mon âme, de m’associer à tes craintes et à tes espérances, à tes tristesses et à tes joies de famille, merci. Merci, mon adoré. Si Dieu entend mes prières et les exauce comme je l’espère dans ma sainte confiance en lui, ta chère fille adorée te sera bientôt rendue avec la santé et le bonheur.

Juju

Bnf, Mss, NAF 16380, f. 281
Transcription de Mélanie Leclère, assistée de Florence Naugrette
[Guimbaud]

a) « rassurée ».

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