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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 20 août [18]77, lundi midi ¾

Tu viens de faire des heureuses, mon cher bien-aimé, en datant le billet de spectacle pour ce soir. De mon côté je viens d’engager la pauvre Mariette à profiter de l’occasion pour se distraire un peu de son mal. Je sais par moi-même combien un peu de plaisir fait oublier beaucoup de souffrances. Aussi ai-je bien insisté pour la décider à aller ce soir au Juif errant [1]. Nous, pendant ce temps-là, nous nous livrerons à toutes les joies du cabaret. J’espère qu’il fera assez beau pour nous permettre d’aller dîner chez le nouveau gargotier renommé, mais, où que ce soit que le four chauffera pour nous, je m’en réjouis d’avance et je promets de tout dévorer à moi seule, est-ce clair ?
Je suis bien contente que tu aies écrit à madame Chenay de venir [2] et je suis bien heureuse de t’aimer comme le plus grand, le plus beau et le meilleur des hommes que tu es.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 226
Transcription de Guy Rosa

Notes

[1Il s’agit vraisemblablement de l’adaptation théâtrale de Paul Féval (1843).

[2Note de Hugo du même jour (ibid., p. 897) : « …J’écris à Julie de venir. Elle logera là-haut, elle restera jusqu’au 1er septembre.
Je lui envoie tout pour son voyage, pour le mois de septembre de Hauteville-House.
Ce qu’elle me demande 173
Et un bon sur la banque de 175. »

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