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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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19 septembre [1838], mercredi après- midi, 2 h. ¼

Mon cher petit bijou d’homme, je ne trouve pas mauvais que vous repreniez toutes vos pièces de CENT SOUS les unes après les autres et même que vous ne m’en donniez pas du tout, mais j’étais fâchée contre ma fille qui ne sait pas retenir sa langue. Elle nous a donné tant de preuves de son intempérance de ce côté-là que tout ce qui me rappelle ce défaut me met de mauvaise humeur. Papa est bien i. Je voudrais bien sortir un peu aujourd’hui, il y a si peu de distractions possibles dans ma maison quand tu n’y es pas (et cela arrive souvent) que je ne serais pas fâchée d’en aller chercher un peu au dehors. J’aime mon petit o, j’aime mon gros To. Il est bien tard. Je vais avoir le frotteur tout à l’heure sur le dos et puis Claire à habiller et puis moi, et puis je n’ai pas une minute à perdre car j’ai aussi votre tisanea à faire auparavant toute chose. Nous n’avons pas mis les petits plats dans les grands ce matin, nous nous sommes contentés de dormir comme des loirs. Heureusement que je vous attends la nuit prochaine armé de toutes pièces. Je vous aime, entendez-vous. Baisez-moi et apportez-moi mon [dessin]b. J’aime Toto.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16335, f. 241-242
Transcription d’Élodie Congar assistée de Gérard Pouchain

a) « tisanne ».
b) Dessin d’un billet de 500 francs :

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