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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 19 avril [18]73, samedi, 8 h. du m.

Tu as encore passé une mauvaise nuit, mon pauvre adoré. Que faire à cela ? Tu t’assommes de fatigue tous les jours sans attrapera une bonne nuit sur dix. Ce qu’il te faudrait, mon pauvre génie de somme, ce serait la tranquillité de l’esprit et le contentement général de ton grand cœur et Dieu seul peut te le donner. C’est donc vers lui que je tourne mes espérances avec la confiance en sa justice et en sa bonté qui ne peut pas se déjuger contre celui de tous les hommes qui mérite le plus ses faveurs.
J’attends l’heure de la poste avec une anxieuse impatience pour savoir si tu as enfin de bonnes nouvelles de ton petit Victor [1] et de tes chers petits-enfants. Je suis étonnée que Louis [2] n’ait pas profité des vacances de Pâques pour nous en donner. Je crains qu’il ne soit lui-même souffrant, ou quelque un des siens : ses enfants ou ses vieux parents. J’attends une lettre aujourd’hui peut-être.
Quant au temps il est si humide et si froid que je crois prudent de renoncer à notre promenade tantôt. Au reste j’attendrai jusqu’à midi avant de décommander la voiture. Je t’aime, je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16394, f. 107
Transcription de Maggy Lecomte assistée de Florence Naugrette

a) « attrapper ».

Notes

[1Le 26 décembre de la même année, François-Victor Hugo mourra de la tuberculose.

[2Louis Koch, neveu de Juliette Drouet.

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