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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 17 novembre 1857, mardi soir, 4 h.

Il est trop juste que tu travailles pour toi, mon bien-aimé, après avoir si bien travaillé pour moi [1]. Mais ne t’étonne pas si d’un autre côté je trouve le temps où je ne te vois pas si longa à s’écouler et si ennuyeuxb. Songe que depuis hier au soir je ne t’ai vu qu’une minute, le temps juste de baigner tes yeux. Si j’avais su que tu ne pouvais pas venir de la journée, je serais allée voir les Préveraud auxquelsc je dois une visite de digestion compliquée d’une invitation pour ma célèbre crémaillère. Il faut aussi que j’aille voir la bonne Mlle Boutillier le plus tôt possible. J’aurais pu m’acquitter de toutes ces corvées en ton absence aujourd’hui si j’avais été prévenue. Ce rabâchage n’est rien moins que drôle mais ce n’est pas tout à fait de ma faute. Je t’aime, mon Victor, je ne te vois jamais mon CONTENT mais cela ne m’empêche pas d’être heureuse. Justement te voilà, quel bonheur !!!!!d

Juliette

BnF, Mss, NAF 16378, f. 204
Transcription de Chantal Brière

a) « lont ».
b) « ennuieux ».
c) « auquels ».
d) Juliette note cinq points d’exclamation jusqu’au bout de la ligne.

Notes

[1Juliette évoque les travaux qui ont eu lieu dans son logis et dont Hugo a été le maître d’œuvre.

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