Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1873 > Juillet > 3

Guernesey, 3 juillet [18]73, jeudi matin, 7 h.

Dors, mon cher adoré, tâche de te récupérer par de longues nuits de tes nombreuses insomnies passées. Je serais bien contente si Suzanne me rapportaita de bonnes nouvelles de toi tout à l’heure quand elle te portera, avec ton déjeuner, Le Rappel et la Gazette qui t’intéressent. À ce propos, je t’ai trouvé presque triste hier d’une nouvelle qui me semblait devoir te produire l’effet contraire. Après cela tu as tant de soucis divers au sujet de tes enfants qu’il n’est pas impossible qu’il s’en soit trouvé un mêlé à ta joie en ce moment-là. Encore quelques jours de patience et tu auras, je l’espère, toute satisfaction du côté de la santé de ton Petit Victor [1], lequel n’attend qu’un exeat [2] de son médecin pour accourir vers toi. Samedi E. Allix te dira en vrai où il en est de sa convalescence. En attendant, mon cher bien-aimé, soigne-toi, ménage-toi, tranquillise-toi et aime-moi afin d’arriver par le bon et droit chemin au bonheur avec Petit Georges, avec Petite Jeanne et avec Petit Victor, doublé de sa jeune femme. Moi je suis toujours prête et toute portée à ce qui peut te rendre heureux puisque je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16394, f. 199
Transcription de Manon Da Costa assistée de Florence Naugrette

a) « rapportais ».

Notes

[2Autorisation de sortie.

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne