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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 11 décembre 1860, mardi soir, 7 h. ¾

Mon cœur ne sait auquel entendre, mon cher bien-aimé, de son amour, de son admiration et de sa reconnaissance pour toi. Je passerais ma vie à te le dire dans toutes les langues, dans tous les idiomes, dans tous les dialectes et dans tous les patois avec la traduction en regard : JE T’AIME sans me lasser jamais. Ce mot, ces sept lettres sont la grande constellation de mon ciel étoilé. Cette illustrationa est un peu faible, j’en conviens, mais cela tient au moment de la saison où nous sommes qui ne permet pas aux astres de se montrer dans toute leur splendeur à l’œil nu. Je réclame votre indulgence pour cette photographie médiocre. Une autre fois je ferai mieux. Cher adoré, je ris avec toi parce que je crois que tu n’as plus ni mal de tête ni mal de gorge ; parce que je t’aime et parce que je suis heureuse. Et puis je me mire dans mon LAQUE et puis je jubile dans ma peau de Juju et je tire la langue en signe de suprême satisfaction [1] et puis je t’aime et puis je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16381, f. 319
Transcription d’Amandine Chambard assistée de Florence Naugrette

a) Dessin :

© Bibliothèque Nationale de France

Notes

[1Victor Hugo note dans son agenda, le 11 décembre 1860 : « pose du grand cabinet chinois chez JJ ». (CFL, tome XII, p. 1351).

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