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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 21 avril [18]77, samedi matin, 9 h. ½

J’ai été punie par où j’ai péché, mon pauvre trop aimé, par la plus mauvaise nuit entre les pires que j’aie passées depuis longtemps. Mais c’est justice et je ne m’en plains pas pourvu que tu n’en aies pas souffert toi-même. C’est ce que je saurai tout à l’heure quand Mariette t’aura vu. En attendant, je tâche d’expier ma faute envers toi par un redoublement d’amour et de confiance, de repentir et de tendresse. Lesclide vient de me faire dire qu’il ne viendra pas cet après-midi. Cela se trouvera d’autant mieux que tu n’as rien de pressé à lui faire faire aujourd’hui, je crois. Quant à la collation d’hier, elle est tout à fait finie. Peut-être profiterai-je de cet entracte pour te prier de m’aider à répondre à ce M. Bolivar de Parra, à moins que tu ne préfères lui écrire directement, ce qui te sera facile avec la documentation imprimée qu’il t’a envoyée hier. Cher adoré, pardonne-moi, plains-moi et aime moi de t’aimer trop.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 110
Transcription de Guy Rosa

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