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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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7 août 1859

Guernesey, 7 août 1859, dimanche, 8 h. du m.

Bonjour, mon cher bien-aimé, bonjour, ma joie, bonjour, mon adoré petit homme. Comment vas-tu ce matin ? Tu as ouvert ta fenêtre plus tôt que moi la mienne mais j’espère que tu n’en as pas moins passé une bonne nuit pour cela. J’y compte pour me faire une bonne petite journée terminée par notre régal de ce soir. Si je m’écoutais, j’aurais l’égoïsme de désirer que ce bonheur ne finissea jamais, mais quand je pense que c’est aux dépens du tien propre, de bonheur, que je suis si heureuse cette année, le remords me prend et je n’ai plus d’autres désirs que de te voir bientôt réunib à toute ta chère famille. Comme ce vœu ne peut plus tarder longtemps à s’accomplir, je profiterai jusqu’à la dernière goutte de l’absence de ces dames pour être avec toi le plus possible, puisque cela ne peut leur faire aucun tort et toi non plus. Tâche de venir de bonne heure aujourd’hui, mon cher adoré, et surtout ne sois pas triste car je t’aime plus que tout au monde et plus que mon propre bonheur.

Juliette

BnF, Mss, NAF16380, f. 177
Transcription de Mélanie Leclère assistée de Florence Naugrette

a) « finit ».
b) « réunis ».

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