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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 3 février 1859, jeudi matin, 9 h. ½.

Bonjour, mon cher bien-aimé, bonjour mon cher adoré, bonjour de toute mon âme. Je ne voudrais plus te reparler de l’incident d’hier si ce n’est pour te dire qu’il est probable qu’il n’y a pas d’erreur sur l’argent donné et reçu mais omission de désignation pour les 294 [£  ?] mentionnésa au total de mon compte. Omission facile à comprendre dans les nombreux triquemaques [1] de comptes, d’acomptes et de décomptes que nous avons eu entre nous depuis longtemps. Je suis fâchée de t’en avoir tant occupé hier dans le moment où tu travaillais. Pardonne-moi, mon cher bien-aimé, et n’y pensons plus. Quant au compte [illis.] il est probablement parmi les papiers remontés et serrés au lucoot depuis cinq ou six mois. Mais je ne meb suis pas encore donné la peine d’aller le chercher jusque là, car je ne vois pas beaucoup la nécessité. La nécessité, c’est que tu m’aimes sans marchander et que je n’aie pas de susceptibilité bête puisque je t’adore tout mon sou.

BnF, Mss, NAF 16380, f. 31
Transcription de Mélanie Leclère assistée de Florence Naugrette

a) « mentionné ».
b) « je n’en me ».

Notes

[1Terme employé par Victor Hugo dans les Misérables (deuxième partie, livre deuxième, chapitre II), et qui doit signifier « désordre ».

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