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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 30 juillet 1860, lundi matin, 7 h.

Bonjour, mon cher bien-aimé ; bonjour et délivrance prochaine et entière pour toi je l’espère, mon pauvre éprouvé. Comment as-tu passé la nuit, mon cher adoré ? Tu paraissais en bonne disposition hier et on ne se serait pas douté que tu pouvais souffrir de quelque part. Il est vrai que ton bobo a été aussi clément que possible et j’espère qu’il complètera sa bonne grâce en fichant le camp le plus tôt possible. Quant à moi je l’y aiderai de tout mon cœur et de toute mon adresse ce ne sera pas de ma faute si je ne parviens pas à l’extraire (sans douleur) aujourd’hui même. Repose-toi bien d’ici là et ménage-toi un peu si tu peux, mon cher petit homme adoré. Moi pendant ce temps-là j’achève d’exterminer une migraine qui m’ahurit depuis trois jours à ce point que j’ai été forcée de me recoucher une heure ce matin, ne sachant plus que dormir. La pensée que cela pourrait t’inquiéter m’a donné le courage de la repousser et la force d’en triompher et au moment où je me vante à toi d’avoir réussi je ne sens presque plus rien du tout et je suis sûre que mon déjeuner fera disparaître le reste. Pourvu que tu aies passé une bonne nuit et que ton bobo soit à point je suis guérie.
Je cuis [1] heureuse encore plus que Suzanne et je t’aime de toute mon âme.

BnF, Mss, NAF 16381, f. 200
Transcription d’Amandine Chambard assistée de Florence Naugrette

Notes

[1Déformation orthographique volontaire pour « suis ».

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