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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 11 octobre [18]77, jeudi matin

Temps brouillé, cœur radieux, dit mon bureau des longitudes ce matin. Il pleut et je t’adore. Antithèse de l’état du ciel et de celui de mon âme. Tant pis pour les classiques mais c’est comme ça. Tu sais que les demandes d’admission à la réunion que tu présideras demain [1] affluent ici sous l’espèce hommes et l’espèce lettres. Je ne vois pas comment tu t’en tireras pour satisfaire tous ceux qui désirent profiter de l’occasion pour t’admirer de tout près en chair et en os. Moi-même, je n’aurais pas mieux demandé que de m’en fourrer jusque là si les femmes avaient été admises. Je regrette que cela ne soit pas possible mais je réclame pour le bon Lesclide qui, peut-être par discrétion, n’osera pas te le demander, mais qui, j’en suis plus que sûre, en serait très heureux et moi-même très tranquillisée de le savoir auprès de toi au cas de trop de foule et de bagarre. C’est une chose à régler entre toi et lui d’ici à demain. En attendant, mon grand bien-aimé, je t’adore à perpétuité.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 276
Transcription de Guy Rosa

Notes

[1Voir la lettre du lendemain.

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