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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 10 octobre [18]77, mercredi matin, 10 h.

Je te supplie, mon grand bien-aimé, de répondre n’importe quoi à ce pauvre Dulac qui se contriste avec raison du peu d’intérêt que nous lui témoignons en apparence toi et moi. S’il ne s’agissait que de lui accuser réception de son excellent raisin, je suffirais peut-être à la tâche ; mais il tient à connaître ce que tu penses de la situation politique dont la solution, selon que tu la prévois, doit le faire revenir instantanément à Paris pour y surveiller des intérêts très sérieux ou pour lui inspirer assez de sécurité pour l’empêcher de se déplacer pour le moment. Tu peux répondre en deux simples mots à son exigence intempestive de façon à ne pas le blesser, tandis que moi je ne saurai que faire un commérage inintelligible qui me couvrira de ridicule sans le renseigner utilement. Il faut que j’en sois archi-convaincue pour te le demander avec cette insistance car je ne hais rien tant que l’idée de t’importuner et de te fatiguer, toi qui l’es déjà tant d’ailleurs. Pardonne-moi, aime-moi et réponds à ce pauvre Dulac, je t’en supplie.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 275
Transcription de Guy Rosa

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