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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 20 nov[embre] [18]72, mercredi, 8 h. du m[atin]

Je craignais, mon cher bien-aimé, de m’être levée trop tard pour te voir ce matin mais j’ai été agréablement surprise de te trouver encore plus en retard que moi et cela, je l’espère, sans préjudice de ta bonne nuit. J’attends pour me vanter de l’excellence de la mienne d’être bien sûre que la tienne n’a rien à lui envier. Je vais profiter de ce petit temps d’arrêt de la pluie pour faire un branle-bas général chez moi. Cela est d’autant plus nécessaire que pendant deux ans cette pauvre maison a été abandonnée au point d’en être moisie et pourrie du haut en bas ; c’est une véritable calamité surtout pour mes chers souvenirs si précieusement conservés jusqu’à notre rentrée en France. Sans compter les lacunes qui se sont faitesa dans ma mémoire, témoin la disparition inexpliquée de ce coupon qui ne peut pas avoir été volé ni perdu, du moins je l’espère. En attendant, tu es privé de ce qu’il contient, ce qui n’est pas amusant. S’il s’agissait seulement de puiser dans mon cœur pour couvrir le déficit loin d’en être appauvri, tu en serais enrichi car de cette monnaie j’ai un trésor inépuisable à ton service.

BnF, Mss, NAF 16393, f. 320
Transcription de Bulle Prévost assistée de Florence Naugrette

a) « fait ».

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